Année blanche : faut-il continuer à verser sur le PERP?
30/04/2018
Les revenus courants de l'année 2018 ne seront pas imposés, quid des versements donnant lieu à avantage fiscal ?
Avec la mise en place du prélèvement à la source et du Crédit d'Impôt Modernisation du Recouvrement (CIMR), 2018 sera une année de transition fiscale et il a donc été décidé d'instituer une année blanche : les revenus courants de l'année 2018 ne seront pas imposés et on peut donc se poser la question de l'intérêt des versements donnant lieu à avantage fiscal.
Pour éviter le report des versements, la loi de finance a donc prévu un système de déductibilité temporaire : pour 2019, les cotisations déductibles correspondront à la moyenne des versements de 2018 et 2019, à condition que les versements de 2018 soient inférieurs à ceux de 2017 et de 2019.
Pour bénéficier de la meilleure optimisation fiscale, il est donc conseillé de verser autant en 2018 qu'en 2017 :
Cas 1 - Versements 2018 inférieurs à 2017 et 2019 :
Versements 2017 = 500 / Versements 2018 = 0 / Versements 2019 = 1000
=> Application de la déductibilité temporaire : Déduction fiscale = (0+1000)/2=500
Cas 2 - Versements 2018 identiques à 2017:
Versements 2017 = 500 / Versements 2018 = 500 / Versements 2019 = 1000
=> Non-application de la déductibilité temporaire : Déduction fiscale = 1000
De plus, les revenus exceptionnels perçus en 2018 n'entrent pas dans le périmètre du CIMR, continuer à verser sur le PERP présente donc l’intérêt de bénéficier des avantages fiscaux et de diminuer ainsi l'impôt calculé sur ces revenus exceptionnels.
Chaque situation étant complexe et propre à votre profil, nous vous conseillons de vous rapprocher de notre agence pour étudier la meilleure stratégie à adopter.